Le projet ALERTE(S)

ALERTE(S)

Hiver 2019, l’artiste CiB Stencil, saisi l’opportunité de côtoyer des experts de la culture numérique (l’équipe du Fablab de M.O.D.E 83) pour s’informer sur un sujet d’actualité (février à mars 2019) concernant Julian Assange et l’affaire Wikileaks. Après un riche échange, autour des lanceurs d’alerte – Edward Snowden, Irène Frachon, Aaron Swartz, Greta Thunberg, et Julian Assange entre autres – CiB Stencil présente son travail à l’équipe, composé d’œuvres basées principalement sur des portraits.

Spontanément, CiB propose comme sujet d’expérimentation artistique une mise en lumière des lanceurs d’alerte, en tant que figures héroïques mésestimées et méconnues du grand public. Les lanceurs d’alerte, seraient-ils les « nouveaux héros » sociétaux ?
En effet, tous les héros procèdent d’une rêverie fondamentale de l’humanité qui anime un grand nombre de nos représentations. De ce besoin inhérent qu’éprouve l’humanité d’admirer, de se créer des modèles, des dieux, des « plus grands que soi » nous pourrions voir en la stature des lanceurs d’alerte des héros contemporains.

Les collégiens se sont vu présenter les lanceurs d’alerte et afin de permettre la compréhension du concept par les jeunes écoliers (école Brossolette), plus éloignés de l’actualité que le sont les collégiens, nous créons un parallèle avec les grandes icônes du Studio Ghibli, notamment avec l’emblématique Totoro de Hayao Miyazaki.

Ainsi, avec le discours contemporain écologiste et féministe de Hayao Miyazaki et la sélection des lanceurs d’alerte : Greta Thunberg et Edward Snowden, réalisée par les jeunes collégiens, le concept figural d’ALERTE(S) semble pertinent.

ALERTE(S) : la perception d’un manquement aux normes sociales dépend surtout de l’idée qu’on se fait de cette norme.

Les lanceurs d’alerte emblématiques

Les 2 lanceurs d’alertes choisis par les élèves sont : Greta Thunberg et Edward Snowden.

Hayao Miyazaki

Il explore souvent les mêmes thèmes centraux :

  • la relation de l’humanité avec la nature,
  • l’écologie
  • la technologie,
  • la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre.

Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, c’est pourquoi il est qualifié de féministe, Miyazaki est, selon Suzuki, un féministe convaincu : « Miyazaki est un féministe. En tant que féministe, il est convaincu que les sociétés valorisant les femmes réussissent mieux. » et ses « méchants » ont des qualités qui les rendent moralement ambigus.

Miyazaki suggère que les adultes « ne devraient pas imposer leur vision du monde aux enfants ». En juin 2011, à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima, il se prononce officiellement contre le recours à l’énergie nucléaire.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hayao_Miyazaki

LA COMPOSITION

Mon voisin Totoro 1988

Totoro symbolise un esprit légendaire de la forêt, dans la culture japonaise, les esprits : les YOKAI sont des miroirs inversés de la société humaine, des personnifications de la nature (orage, arbre, vents… comme dans nos sociétés païennes d’autrefois), ainsi qu’ils peuvent représenter les pulsions antisociales, chaotiques, ou encore fraternelle, empathique… Dans les œuvres de Miyazaki on notera l’ambiance surnaturelle flottante : subtil mélange de culture traditionnelle nippone et de folklore.

Le Yokaï Totoro est emblématique pour Miyazaki, c’est d’ailleurs devenu le logo du Studio Ghibli, Totoro est une représentation de la Nature, il dort dans le plus grand arbre, il est sage, il vient en aide à une petite fille… Il symbolise l’innocence des forêts, leurs douceurs, leurs majestuosités.

Le Château dans le ciel 1986

Le robot choisi par l’artiste représente le gardien du dernier jardin du monde. Le château dans le ciel symbolise avant tout, l’utopie d’un monde meilleur. Le Robot militaire est une arme de haute technologie qui est programmée pour défendre coûte que coûte le dernier lieu sur la planète où sont conservés toutes les espèces végétales naturelles (suite aux guerres nucléaires).

Ce projet a pour objectif la sensibilisation, la démocratisation et la transmission des savoirs artistiques et culturels aux jeunes de la ville de Draguignan, en leur permettant de s’inscrire dans la réalisation d’œuvres conceptuelles.

Ce projet s’inscrit dans le champ de la pratique artistique contemporaine, il aborde le concept, l’expérimentation et la pratique du Street Art. La rencontre entre l’artiste et les jeunes s’est réalisée grâce à des partenariats avec la communauté éducative, le secteur associatif, la société civile, l’État et les collectivités territoriales.

« Élément incontournable de nos paysages urbains, subversif et vibrant, le Street Art est un art contemporain permettant l’expression artistique dans notre environnement quotidien. »

Lors de notre projet, nous avons souhaité développer une technique artistique liée au Street art (le pochoir, l’impression de photo) sur la base de contenus issus d’un univers esthético-culturel cosmopolite inhérent à la culture pop. L’objectif est d’initier le public jeune à l’expression artistique d’universaux éthiques et politiques, mais aussi aux pratiques numériques innovantes.

Cette technique a été élargie par l’acquisition de savoir-faire numériques propres à faciliter la réalisation des supports ainsi qu’à leurs valorisations.
Ces deux pratiques l’une plastique, l’autre numérique, appellent à la reproductibilité tout en restant très accessibles. Les mettre à disposition d’un public jeune, c’est lui permettre d’exprimer sa sensibilité au travers d’une pratique artistique contemporaine encourageant le recours à des références culturelles qui lui sont proches.

PUBLIC :

Jeunes scolaires, séances réalisées lors d’interventions au sein des classes avec leurs professeurs :

  • 1 classe de CM2 de l’école Primaire Pierre Brossolette à Draguignan
  • 1 classe de 4ᵉ du Collège Général Férié à Draguignan

DURÉE

  • 8 interventions de 2 heures par classe
  • Soit 32 h par classe